Saphir, comment dire c'est Saphir!
alors la dernière du monstre :
il y a quelques jours, le soir, vers 21 heures, Saphir, sur le lit de Taka, dans la position du "poisson crevé" (c'est à dire sur le dos, pattes écartées, tête rejetée en arrière, l'oeil vitreux, le regard vide, comme un poisson mort qui flotte à la surface en fait) somnole, à moins qu'il ne pense. Cri-cri commence à touner en rond, c'est l'heure des croquettes! j'ouvre la porte, Cri cri s'engouffre en se contorsionnant sans attendre, suivi par une flèche grise, le regard soudain animé, la queue dans le prolongement de la tête (heureusement que la porte est grande ouverte parce que dans sa précipitation, il la prendrait dans la figure).
Quelques instants plus tard, Saphir est sur le buffet, Cri cri devant, j'arrive à extraire le paquet convoité et je sers Cri -cri, au moins ça va l'occuper pendant que je servirai Fifi chez lui. Le voilà donc parti comme chaque soir dans l'allée du jardin, tottinant, la queue dressée. Il marque un arrêt devant sa porte et quand j'ouvre!!!il se sauve! le voilà qui contourne le potager, et s'approche du grillage, je siffle, j'envoie des bisous, des mots d'amours stupides et dérisoires pour le faire revenir, c'est qu'il fait nuit, il pleut, je suis en pantoufles, le potager à travers lequel je pourrais couper pour le rattrapper est un marécage...les pattes blanches ralentissent et disparaissent dans le trou du grillage (à propos, à défaut d'être redevenu concave, il n'est plus convexe et ça passe mieux...) Bon... je verse les croquettes, je reviendrai plus tard... mais plus tard, toujours point de Saphir...je veux me coucher! il fait froid! tant pis, il dormira dehors, ça lui apprendra!
je me couche donc.
vers 11h00 un miouuuuuuuu déchirant s'élève sous ma fenâtre, te voilà chat-meau! et ben t'y reste, je suis au chaud, je dors! et miouuuu et remiouuuu, il va bien se fatiguer...ben non il ne se fatigue pas, moi si, et sûrement les voisins aussi.... alors je passe par la petite porte de derrière parce que si en plus cricri en profite pour s'échapper, on en a pour la nuit!
et bien y a pas eu besoin que Cri cri s'échappe pour qu'on en est pour la nuit... Saphir y a suffit...
Il était monté sur le toit de son studio et ne savait plus redescendre, miaulait comme un désespéré malgré mes mots rassurants et chevrotants (en pyjama, une nuit d'hiver, on claque des dents...), trop haut pour mon petit escabeau, rien qui lui serve de marche pour descendre...
il a quand même plus d'un neurone parce que pour descendre, il a commencé par monter! sur le toit de la maison, 1 mètre au dessus, puis il a longé la maison, a rattrappé le mur de clôture, le récupérateur d'eau et le plancher des chats (qui je vous le rappele broutent de l'herbe comme les vaches auxquelles appartient habituellement ledit plancher)... là il a vu qu'exiger des félicitations était excessif alors, direction le panier et moi mon lit..
l'andouille de l'histoire, c'est moi! parce que je me suis encore faite avoir le lendemain, là il est revenu encore + tard mais cette fois sous la fenêtre, cela s'est fini plus vite mais bon ce n'était pas quand même une promenade de santé!
il n'y eut et il n'y aura pas de troisième fois. Dorénavant, je le coince comme un parapluie sous un bras, les croquettes sous l'autre, il pédale, rame, se débat mais atterrit dans son loft.. refermer la porte assez vite (tout en ayant éteint la lumière avant donc sans voir où il est et sans lui coincer la tête) reste le plus dificile mais au moins JE DORS!